Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le dépistage est défini comme étant une action collective de santé publique minutieusement préparée permettant l’identification d’une maladie ou d’une anomalie non connues chez des sujets considérés comme indemnes. C’est une action dirigée vers toute la population, supposée être exposée au risque de présenter une anomalie en faveur d’une maladie donnée.
L’objectif du dépistage des cancers est d’identifierdes cas précocement voire des lésions précancéreuses à un stade de meilleure curabilité par l'utilisation de tests de dépistage abordables, fiables, sans danger et acceptés par le plus grand nombre de personnes. Le résultat de ces tests est de séparer les personnes saines de personnes pouvant potentiellement être atteintes de cancer et pour lesquelles d'autres examens plus approfondis sont nécessaires.
Le diagnostic précoce consiste à diagnostiquer des signes précurseurs et symptômes du cancer afin de faciliter le diagnostic avant que le mal ne soit à un stade avancé, ce qui permet un traitement plus léger et plus efficace.Plus spécifiquement, l’objectif du diagnostic précoce est de détecter les cancers à un stade de curabilité en vue de diminuer la mortalité liée au cancer en utilisant des moyens de diagnostic susceptibles d'être proposés à un grand nombre de personnes et un traitement moins agressif.
Les activités de détection précoce sont très importantes dans la réduction de l’incidence de certains cancers. Grâce à des programmes efficients d’information, de dépistage, de diagnostic précoce et à une prise en charge thérapeutique, la morbidité et la mortalité liées à certains cancers peuvent être réduites du tiers.
Au Maroc, le Plan National de Prévention et de Contrôle du Cancer (PNPCC) a retenu parmi ses priorités stratégiques la détection précoce des cancers du sein et du col de l’utérus.
Pour être efficace, les activités de détection précoce des cancers du sein et du col utérin doivent être intégrées dans le système de santé national. Ce dernier se compose de trois niveaux d’intervention :
Niveau 1 : centres de santé, cabinets des médecins généralistes.
Niveau 2 : hôpitaux préfectoraux et provinciaux, centres de diagnostic, cabinets et cliniques des médecins spécialistes.
Niveau 3 : centres hospitaliers universitaires, centres régionaux d’oncologie, cliniques privées d’oncologie