Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer qui touche les femmes. Au niveau national, il y aurait chaque année environ 2 000 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus. Avant 2010, les 2/3 des cas de cancer du col étaient diagnostiqués et pris en charge à un stade très avancé dans les différents centres d’oncologie. Depuis, il existe un programme de dépistage systématique ceci permet de réduire les conséquences souvent dramatiques d’une prise en charge tardive.
• L’âge : Le risque de développer le cancer du col de l'utérus augmente avec l'âge.
• Le tabagisme : La fumée des cigarettes contient des produits chimiques qui risquent d’endommager la structure génétique (ADN) des cellules du corps, et qui peuvent les transformer en cellules cancéreuses.
• Une activité sexuelle précoce : Les femmes qui ont leur première relation sexuelle à un jeune âge augmentent leur risque de développer le cancer du col de l'utérus. Il serait probable que le virus du papillome humain (VPH) infecte plus facilement le col de l'utérus d'une jeune femme, parce que les cellules du col de son utérus sont immatures.
Le VPH est une maladie sexuellement transmissible. Certains types de VPH peuvent causer la transformation des cellules du col de l'utérus en cellules cancéreuses.
Les femmes qui utilisent des préservatifs ou des diaphragmes à chaque rapport sexuel diminuent leur risque de cancer du col de l’utérus.
À ses débuts, le cancer du col de l’utérus se forme habituellement sans aucun signe ou symptôme, d’où l’importance de se soumettre régulièrement à un test de PAP.
Lorsque le cancer est plus avancé, les symptômes suivants peuvent se manifester :
Saignements vaginaux après les relations sexuelles, entre les menstruations ou après la ménopause.
Menstruations plus abondantes ou plus longues.
Écoulements vaginaux nauséabonds.
Douleur durant les relations sexuelles.
Douleur au bassin ou au bas du dos.
Le cancer cervical peut être prévenu. Il s’agit d’une infection virale sexuellement transmissible causée par le VPH. Il existe actuellement un vaccin qui confère une immunité pour se protéger contre le VPH. Ce vaccin est administré aux jeunes filles avant toute activité sexuelle, en général vers l’âge de dix onze ans.
Le contrôle et la prévention du cancer du col sont donc possibles :
• Prévention primaire : vaccination des petites filles à partir de 10 ans
• Prévention secondaire : mise en œuvre d’un programme de détection précoce du cancer cervical
Les options thérapeutiques varient selon la gravité des anomalies découvertes par le médecin.
Les lésions précancéreuses doivent être traitéesen urgence ; les moyens thérapeutiques sont divers et dépendent du stade de la lésion :
La Cryothérapie utilise le froid extrême pour détruire les cellules anormales.
La résection à l’Anse diathermique (RAD)
Chirurgie laser : des rayons lumineux très puissants sont dirigés vers les cellules précancéreuses.
Conisation chirurgicalele médecin retire un fragment du col en forme de cône, afin d’enlever les cellules anormales.
Les cas de cancers invasifs nécessitent un traitement approprié :
Chirurgie : On procède à l’ablation de la tumeur et de tissus voisins. L’intervention peut se limiter à une zone restreinte, dans le cas de cancers très précoces. L’hystérectomie s’avère toutefois généralement nécessaire. Pour certaines tumeurs plus avancées, le médecin devra effectuer une hystérectomie radicale avec ablation complète de l’utérus, mais également d’une partie du vagin, des tissus adjacents à l’utérus et des ganglions lymphatiques.
Radiothérapie : La radiothérapie consiste à diriger des rayons ionisants vers les cellules cancéreuses pour les détruire. Dans certains cas, la source radioactive peut être insérée à l’intérieur du corps, près de la tumeur.
Chimiothérapie : Pour le cancer du col de l’utérus, la chimiothérapie peut être combinée avec la radiothérapie, afin de rendre les traitements plus efficaces. Ces médicaments sont administrés sous forme d’injection.